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Photo 1: Le pic du Portillon d’Oô, à droite du portillon d’Oô et le refuge du Portillon devant. On aura compris qu’on est au portillon ou pas loin… A gauche, qu’on ne voit pas, la crête se poursuit vers le pic de Perdiguère, d’où sur le chemin, la vue sur la partie finale du pic du Portillon est intéressante |
Voilà un sommet de la Haute Garonne pas forcément facile. Le refuge du Portillon permettra de couper l’ascension. Mais après cette pause, il faudra composer avec un milieu de haute montagne et attendre peut-être, dans la saison, par ce versant que la neige ait suffisamment fondu pour éviter un premier passage très exposé au dessus, à gauche en montant, du lac du Portillon. Ensuite, on remonte la moraine, un peu croulante, que l’on peut voir sur la photo ci-dessus (à gauche) avant le petit glacier du Portillon (qui faisait partie avant du glacier du Seil de la Baque, aujourd’hui plus à l’ouest). Celui-ci semble encore étendu mais en fait il y a encore de la neige en cette saison qui semble agrandir sa surface. Alors on mettra les crampons pour le gravir (heu c’était un peu raide et encore dur en cette fin de matinée) pour arriver au col. A ce moment-là, surviendra la vraie difficulté du parcours, en l’occurrence un couloir (Difficulté de niveau II, voir photo ci-dessous) parfois décomposé, et qui pour être honnête m’a un peu impressionné au départ. Il y a un ancrage pour faire un rappel mais comme je n’avais pas de corde…
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Photo 2 : Photo prise au sommet du couloir. En contre-bas, le col du Portillon d’Oô. |
A ce moment est arrivé un couple équipé pour faire une traversée par les crêtes qui s’est lancé dans un rappel qui m’a fait fortement douter.
– C’est comment là haut? Après? (en criant un peu fort parce qu’ils étaient un peu loin)
– …
– Mais vous pensez que je peux monter sans corde?
– Ben ça dépend de vous. Je ne sais pas si vous êtes à l’aise ou pas…
– Mais vous pensez que c’est possible?
Voilà, bien sûr le doute m’a fait oublier la courtoisie et commencer par un bonjour (au minimum) peut-être… Finalement j’aurais pu donner un titre différent Un blaireau au portillon d’Oô… Ça rime. Donc on ne s’engagera pas là sans une bonne expérience de la haute montagne. Donc là ce n’est pas un guide.
Le reste du cheminement se poursuit sur la crête parfois un peu aérienne jusqu’au sommet qui est constitué d’une sorte de petite plate-forme entourée de quelques blocs (un peu comme au Quayrat voisin) qui en font presque une forteresse. Il s’agira alors de grimper peut-être sur le plus grand…
Pour le reste, le chemin jusqu’au refuge est particulièrement balisé et fréquenté. C’est vrai que la vallée d’Oô, depuis les Granges d’Astau, est un des endroits les plus fréquentés des Pyrénées et qu’on peut traverser tous les étages de la végétation pour finir par admirer les restes du glacier.
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Photo 4 : Juste après le refuge d’Espingo (au retour). A l’aller je ne l’avais pas vu, j’étais trop concentré… |