La Estrella est cette première montagne que l’on peut voir vers l’ouest (donc à droite en descendant par l’autoroute de Madrid) lorsqu’on rentre dans la communauté d’Andalousie, une fois le défilé de Despeñaperros passé et la Castille et ses beaux paysages laissés de côté pour le retour après un long roadmovie.
Le regard dans un premier temps cherche presque avidement les premières impressions andalouses avec ses champs d’oliviers à perte de vue, plus bas dans la pleine du Guadalquivir, ainsi que ses pâturages verdoyants du printemps dans lesquels les bovins (mâles et femelles) paissent, s’abritant parfois à l’abri de chênes disposés élégamment au milieu des enclos, côtoyant de petits affleurement cristallins. Passant devant l’échangeur de Santa Elena, le bâtiment, et ses enseignes, du musée de la bataille de Las Navas de Tolosa, vous détournera une seconde et puis vous poursuivrez vers le sud.
Ce serait alors dommage de ne pas faire une petite pause en cette période printanière. Une ballade en forêt d’environ quatre heures de marche environ, dans un milieu plus buissonnant en hauteur, apportera une impression verdoyante toujours quelque peu déconcertante en milieu méditerranéen. Peut-être aussi (on peut toujours rêver!), croisera t-on un des derniers lynx ibériques .
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Photo 3: Depuis le sommet de la Estrella, vue sur le mirador au fond à gauche, plein est. Le col du roi est juste derrière. |
Voilà, vous laisserez la voiture à Miranda del rey (rien que ce détour en voiture est agréable…), où un panneau vous indiquera sur la piste le chemin à suivre car l’itinéraire est assez simple (sentier El Empedraillo). Il faut suivre la piste qui part à droite et suivre la branche principale qui est balisée plus haut après une barrière et qui fait une boucle (c’est bien pour le retour). Cette boucle ne monte pas sur la crête envisagée mais il est ensuite assez facile de s’y rendre. Lorsqu’on se retrouve sur la partie supérieure de la piste, juste avant de redescendre, il faut prendre sur la gauche un passage anti-feu, en gros une coupe dans la forêt qui monte directement sur la crête après un quelques petits soubresauts, prenant souvent des allures de piste. Une fois sur la ligne de crête, il vous suffira d’enjamber le haut grillage pour vous rendre sur le sommet, marqué d’une borne. Il y a de fortes chances que vous ne rencontriez pas grand monde. L’endroit est reculé et sauvage malgré tout.
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Photo 4 : Montée dans la verdure, suberaie ou pins. Il y a encore de l’eau dans les ruisseaux. |
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Photo 5 : Sur le chemin du retour, la piste est bordée Cistus ladanifer (Jara Pringosa). C’était la saison de la pleine floraison. |
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Photo 6 : Les fleurs du Cistus ladanifer, juste pour le plaisir. |